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Le Blog d'Ousmane

Les couches défavorisées du Sénégal (écoliers, talibés, malades)

Les couches défavorisées du Sénégal (écoliers, talibés, malades)

Le Sénégal est un pays étroit pour certaines couches de sa société. C’est un pays où certains sénégalais dans une certaine situation trouvent difficilement leur place voire même pas du tout. Jadis, c’était les femmes qui revendiquaient leurs droits et leur place dans la société. Avec l’appui du monde entier où partout ailleurs elles sont choyées, elles ont réussi à se procurer la parité sous le régime du sage Me Wade. Aujourd’hui les larmes sociales sortent des yeux des écoliers, des talibés, des malades mais aussi d’un sous groupe de femmes affaiblies par la pauvreté et la dépendance que génère l’analphabétisme.

Les talibés et les écoliers

Le peuple jeune du Sénégal est divisé. Tantôt on parle de talibés, tantôt on parle d’écoliers. Si nous avions à les comparer à d’autres situations du genre, nous choisirions la bourgeoisie pour caractériser les écoliers et le prolétariat pour caractériser les talibés en détresse. Malheureusement, un talibé serait plus qu’heureux en étant à la place de prolétaires puisque ces derniers, sans nul doute bénéficiaient de meilleur traitement.

Les écoliers, eux aussi, vivent l’enfer maintenant pour des enfants qui se disaient favorisés. C’est vrai qu’on leur a donné pendant un temps du « lait à l’école » alors que les talibés crevaient de faim, mais aujourd’hui si on leur tend du liquide blanchâtre, ils feront bien de prendre la fuite pour éviter d’être empoisonnés. En effet, aucun étonnement ne devrait venir du fait que les enfants se méfient des écoles ou des dahra.

Autrefois ces établissements étaient les univers où l’enfant pouvait être préparé aux réalités de la vie. Aujourd’hui ce temps du respect et de l’éducation de l’enfant est révolu avec les nouvelles tendances qui sont nées et se sont encore plus ancrées au XXIème siècle. Si on ne viole plus les enfants à l’école, leur provoquant de graves troubles de stresse post traumatique, on les laisse tout seul pour s’engager dans un bras de fer continu avec l’Etat dont le nouveau rôle est de jeter de l’huile sur le feu.

Quand les écoliers font couler leurs larmes à flot, les talibés crient de douleur en ne trouvant nulle part des personnes qui les comprennent réellement. Ils ne peuvent compter ni sur leurs parents qui les jettent entre les serres d’un marabout véreux, ni sur l’opinion qui critique tout et n’importe quoi, ni sur les autorités qui ferment leurs yeux devant des problèmes comme ça qui ne les mettent pas directement en danger.

Les malades

Les malades d’aujourd‘hui ont sans doute entendu beaucoup de réformes dans le milieu sanitaire mais il en demeure encore beaucoup qui ne savent point comment faire pour se soigner. Les raisons de ces problèmes d’accès à la santé peuvent être multiples. Souvent c’est les dispositifs de soins qui font défaut, souvent, peut-être c’est l’expertise du corps médical qui est en cause lorsqu'il ne trouve rien chez un patient, qui déclare pourtant avoir de sérieuses douleurs. Souvent c’est les procédures de soin qui sont longues, coûteuses sans parler de l’accès difficile aux médecins qui ne sont souvent pas à la disposition des personnes sans ressources. Résultat : on peut entendre à longueur de journée des annonces de décès dans les mosquées et la presse. Décès, malheureusement occasionnés par des maladies non pris en charge. Ce qui contribue, à grand pas, à la dévalorisation de l’être humain.

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