De la peinture pour les enfants atteints d'IMC

La ville de Thiès est une belle ville où les artistes peuvent trouver aisément l’inspiration. C’est une ville propre, où souffle un air pur, avec des rues dégagées et souvent des espaces aménagés pour la verdure, la promenade, le repos et l’évasion des passagers après une longue marche. Aussi n’est-il pas surprenant de trouver à Thiès une bonne quantité d’artistes qui profitent de cet environnement harmonieux pour donner libre cours à leur don artistique.

Parmi ces artistes figure sans nul doute, le peintre, Adama Cissé, plus connu sous le diminutif d’Adi.

Adi est un peintre domicilié aux HLM route de Dakar où ses tableaux ont fini par se fondre dans la belle nature qui borde la route nationale. Depuis maintenant quelques mois, Adi expose ses magnifiques œuvres sous l’ombrage des arbres qui couvrent le périmètre qui sépare les habitions du quartier SNDR et la route nationale.

En effet, les Thiessois qui ont l’habitude d’arpenter ce chemin ont plusieurs fois eu le plaisir de contempler les œuvres d’Adi qui travail en ce moment sur un tableau spécial pour une vente caritative, le samedi 14 mai prochain, lors du diner de gala organisé par les étudiants de l’UVS de l’ENO de Thiès en l’honneur des enfants atteints d’IMC.

Cet événement qui se prépare à tous les niveaux a permis à l’artiste, qui se dit libre, de découvrir une cause sociale, à Thiès, qui vaut la peine d’être soutenue par son pinceau, né plutôt d’un talent naturel que d’une quelconque formation. Toutefois, Adi est issu d’une famille composée de six peintres dont la plupart évolue à l’étranger.

Tableaux signés ADI

Il s’accroche à sa peinture malgré son manque de soutien et malgré la réticence du public sénégalais en général, qui n’a pas la culture d’acheter des tableaux. En effet, Adi fait bien la distinction entre un artiste et un homme d’affaire dans la mesure où les motivations premières de l’artiste sont la création et non la recherche du secteur le plus offrant.

Adi a aussi l’habitude d’explorer les paysages, les forêts pour trouver son inspiration même si selon lui, on peut voyager de nos jours sans bouger. Il aime contempler la nature ; le coucher du soleil, le miroitement de la nature sur l’eau pour voir dans les moindres détails la beauté que seul un artiste peut voir et retransmettre par son dont au public.

Il fait appel à plus d’aide venant du ministère de la culture en soulignant que les artistes comme lui ne sont pas soutenus alors que le ministère est là pour donner un coup de pousse à leur métier. Selon lui, le ministère devrait être en mesure de soutenir l’art informel en établissant à Thiès et dans les autres villes « des villages des arts » qu’il oppose aux villages artisanaux et manufactures. Ce sont ces villages qui leur permettraient d’alimenter la culture de leur pays, de recevoir des amateurs d’art d’ici ou d’ailleurs, de vivre de leur métier et d’avancer dans leur travail.

En tout cas, même si Adi ne compte pas encore le ministère et les autres institutions parmi les souteneurs de son art, il magnifie autant que faire se peut, la bienveillance et la haute citoyenneté des étudiants de l’Université Virtuelle du Sénégal de l’ENO de Thiès qui lui ont tendu la main pour diriger ses travaux artistes vers la bonne cause qu’est celle de soutenir par tous moyens les enfants atteints d’IMC.

Le tableau consacré à ces enfants et leur dysfonctionnement sera mise en vente le 14 mai 2016 aux Chambres de Commerce de Thiès où les autres œuvres de Adi seront aussi exposées pour une plus large vue de son travail.

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